Guerre 1914-1918 - Histoire du XXe siècle

Catégorie : Préfaces

Vaucluse 14-18. Vivre à l’arrière durant la Grande Guerre

Serge Truphémus / Postface de Jean-Yves Le Naour, C’est-à-dire Editions, 2017, 408 p.
Le samedi 1er août 1914 le tocsin sonne. Dès le lendemain, les hommes montent dans les trains, laissant derrière eux femmes, enfants, terroirs… La guerre va durer cinq ans, pour tous les Français, dont les habitants du Vaucluse. A partir d'un faisceau de sources diverses (archives, correspondances, témoignages), d'images inédites, Serge Truphémus restitue la vie à "l'arrière" en écrivant une histoire du Vaucluse durant la Grande Guerre, faite d'épisodes dramatiques comme d'anecdotes cocasses. Un quotidien difficile aussi pour ceux qui, loin des affrontements meurtriers, vivent au rythme des nouvelles du front, de l'accueil des réfugiés et des blessés, de l'annonce tant redoutée des morts… dans l'attente éprouvante de la fin d'une guerre atroce et interminable. Lorsque l'armistice arrête les combats le 11 novembre 1918, les soldats mettent encore des mois pour rentrer chez eux, dans une société meurtrie qui s'interroge alors sur la manière d'honorer tous ses enfants morts.

Prisonniers au château d’If et aux îles du Frioul. Alsaciens et Allemands internés à Marseille

Témoignages réunis et traduits par Jean-Louis Spieser / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Editions Gaussen, 2017, 312 p.
Août 1914 : l'armée française fait une courte incursion en Alsace, puis, contrainte de se replier, elle arrête des milliers de civils, fonctionnaires (alsaciens ou allemands venus d'outre-Rhin après 1871) occupant des postes dans l'administration impériale, ou simplement personnes perçues comme germanophiles et donc soupçonnées d'espionnage. L'histoire de ces milliers d'Allemands et d'Alsaciens, déportés par l'armée française en 1914, est tombée dans l'oubli. Des centaines d'entre eux furent internés au large de Marseille dans les premiers mois du conflit, au château d'If, puis sur les îles du Frioul où ils rejoignirent des compatriotes arrêtés sur l'ensemble du territoire national au simple motif qu'ils étaient ressortissants d'une nation ennemie ; les uns travaillaient en France depuis des années, d'autres eurent juste le malheur de se trouver sur un bateau qui avait fait escale à Marseille fin août 1914. Jean-Louis Spieser a retrouvé et traduit onze de leurs témoignages. D'origines très diverses, ils racontent tous l'histoire pitoyable de femmes, d'enfants et d'hommes prisonniers dans des conditions effroyables. Ces textes révèlent une page de la guerre peu glorieuse et encore inconnue du grand public. "Pourtant, estime Jean-Louis Spieser, un siècle après, on peut bien en parler, non ? Je ne veux pas que ces voix tombent dans l'oubli".

Sur les traces d’un secret enfoui. L’héritage toxique de la Grande Guerre

Daniel Hubé / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Michalon, 2016, 288 p.
En 2011, lorsque surgit une question relative à la pollution des nappes phréatiques dans le Nord de la France par une substance chimique - le perchlorate - retrouvée dans l'eau du robinet au niveau des anciens champs de bataille de 14-18, le doute s'installe : y aurait-il un lien avec la Grande Guerre ? Là-bas, près de Verdun, en pleine forêt, rien ne pousse. Exception visible, ou n'a-t-elle fait qu'échapper au crible de l'oubli ? Que se cache-t-il sous terre, entre preuves et soupçons ?

À la fin de la Première Guerre mondiale, on estime au total, plus d'1,5 million d'obus chimiques et 300 000 obus explosifs ont ainsi été éliminés dans la Meuse, près de Verdun. L'usage, la destruction et le recyclage de cet arsenal cyclopéen constituent aujourd'hui un héritage toxique centenaire. La Meuse n'est ni un cas ni un département isolé : ailleurs, d'autres lieux ont assimilé le traumatisme tellurique de la Grande Guerre.

L'enquête historique et environnementale de Daniel Hubé, géologue de métier mais surtout par passion, ne figure dans aucun livre. Sa mission ? Faire émerger du passé des questions enfouies. Ses pérégrinations l'ont conduit vers des spécialistes des munitions, puis à se plonger dans les archives, en France et à l'étranger, avant de s'armer de drones pour restituer l'un des derniers secrets de la Grande Guerre et, ainsi, « évaluer la matière à panser ». Un document unique qui pose, aujourd'hui plus que jamais, la question des pollutions de guerre et des désastres écologiques liés aux conflits du XXe siècle.
Daniel Hubé est ingénieur environnementaliste.

Les soldats aliénés à l’asile de Ville-Evrard 1915-1918

Hubert Bieser / Jean-Yves Le Naour, préfacier, L’Harmattan, 2015, 288 p.

Les soldats fous de la Première Guerre mondiale restent soigneusement oubliés dans les archives des hôpitaux psychiatriques. Les voici enfin étudiés au plus près de leur réalité à l'asile. Ce n'est pas, contrairement à l'idée reçue, la guerre qui rend fous les combattants : ce sont certaines relations humaines, expressions perverses d'hommes avides de puissance dont la jouissance suprême est l'anéantissement physique et psychique d'autres être humains.






« Ne vous mettez pas le cœur à l’envers. » Echange épistolaires de Joseph, Laurence et Marie-Rose Charasse 1914-1919

Alain Fouqué / Postface de Jean-Yves Le Naour, Editions c’est-à-dire, 2014, 335 p.

Chirurgien-dentiste à Vaison dans le Vaucluse, Joseph Charrasse est mobilisé dans le 3e RIC de Toulon. Dès son départ et durant toute la guerre il va entretenir une correspondance assidue avec ses parents et amis proches. L'expérience des Dardanelles, le Chemin des Dames... mais aussi la volonté de faire reconnaître ses compétences de dentiste sont autant de sujets que Joseph partage avec force et tendresse avec les siens.




14-18 Quatre ans cachés dans le grenier

Dominique Zachary / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Jacob Duvernet, 2014, 213 p.
A la fin août 1914, après la Bataille des Frontières à cheval entre la France et la Belgique, Alfred Richy et Camille Muller, deux poilus de 22 ans, ont tenté en vain de rejoindre leur unité repliée sur Verdun. Voulant reprendre des forces dans la maison familiale d’Alfred à Baslieux, tout près de Longwy, les deux compères n’y sont pas restés une nuit ou une semaine comme ils l'avaient prévu. En réalité, ce sont 4 ans et 2 mois qu’Alfred et Camille ont passé à l’arrière du front, loin des combats! Découvrez l’aventure extraordinaire de ces deux hommes, qui ont eu le culot, durant toutes ces années d’Occupation, de vivre et dormir sur le plancher juste au-dessus de la chambre réquisitionnée par les troupes allemandes! Alfred et Camille n’étaient ni lâches ni déserteurs. Des hommes tout simplement, accrochés à leur liberté et leur indépendance de paysans. Ce récit incroyable a pu être nourri par le souffle d’Alfred Richy qui, tout au long de sa retraite forcée jusqu’en 1918, a retranscrit au jour le jour dans un carnet son ressenti ainsi que les échos de son village.

Trois frères en guerre

Serge Truphémus / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Privat, 2014, 350 p.
Le 2 août 1914, le Marseillais André Martin-Laval, bien que réformé, se porte volontaire pour rejoindre ses frères cadets déjà sous les drapeaux. Fernand, sergent mitrailleur et engagé, prévient la veille toute sa famille de l'annonce de la mobilisation générale. Antoine, caporal infirmier et simple conscrit, manifeste sa ferveur patriotique dans les rues d'Avignon. Trois frères entrent dans la guerre… ainsi que leurs parents, leurs trois soeurs, leurs amis, leur pays. André Martin-Laval, tour à tour simple fantassin, téléphoniste dans les tranchées, télégraphiste dans le génie, puis dans l'aviation, termine la guerre en tant qu'officier. Mireille Martin-Laval, une fille d'André, a pieusement conservé les documents rares et exceptionnels légués par son père. Carnets de route, mémoires, lettres et cartes postales, dessins d'enfant, photographies inédites… permettent de suivre le parcours d'André ainsi que des membres de la famille durant la guerre. Comme celui d'Antoine Martin-Laval dont une lettre, adressée à sa soeur Marie, a été publié en 1998 dans Paroles de Poilus.

Les Poilus juifs d’un régiment provençal

Olivier, Gaget / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Publibook, 2014, 228 p.
À la veille de l'anniversaire du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, cet ouvrage étudie le parcours des combattants israélites d'un régiment de Provence, le 112e régiment d'infanterie, qui tenait avant la guerre garnison à Antibes puis à Toulon. Qui donc étaient ces poilus juifs de ce régiment de Provence ? À quelles batailles de la Grande Guerre ont-ils participé ? Comment pratiquaient-ils leur religion sur le front ? Quelle était la part de l'antisémitisme au sein du régiment durant le conflit ? Cet ouvrage décrit la situation des Juifs en France avant-guerre puis donne un aperçu historique du régiment tout en accentuant la démarche avec des conscrits israélites dont René Cassin deviendra la personnalité la plus célèbre. Se penchant plus près sur l'expérience personnelle de ces hommes, Olivier Gaget restitue avec soin la biographie d'officiers, parmi lesquels le député Maurice Bokanowski, mais aussi les impressions de trois combattants, analysées ici grâce aux témoignages uniques de leurs journaux de guerre. Des recherches formidablement documentées pour un indispensable devoir de mémoire.

Lazare Goujon : correspondances 1914 – 1918

Jean-Yves Le Naour, préfacier, édité par la ville de Villeurbanne, 2014, 92 p.
Mobilisé à l’âge de 45 ans, Lazare Goujon avait rejoint le front en octobre 1915, près de Soissons, avant d’être affecté avec le 89e Régiment, dans la Marne. Dans ses lettres, il raconte ses combats contre les blessures, son effroi face aux bombardements, ses batailles quotidiennes contre rats et souris. Le 7 décembre 1916, il écrit?: «?Quant aux tranchées et boyaux, cela devient innommable?». Au cœur de l’absurdité de la guerre, le médecin tient bon avant d’être nommé médecin-chef de l’arsenal de Perrache en octobre 1917. Il sera plus tard le maire de Villeurbanne. Et le père des Gratte-Ciel.

La Grande Guerre dans la BD. Un siècle d’histoires

Luc Révillon / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Beaux-Arts Magazine, 2014, 238 p.



Depuis 1914, des milliers de pages de bande dessinée ont paru qui prennent pour sujet la guerre de 14-18. Luc Révillon, historien spécialisé dans la bande dessinée, a lu et décrypté des centaines d'albums, de journaux et d'ouvrages de référence. Depuis les illustrés d'époque jusqu'à l'engouement éditorial à l'approche du Centenaire, cette somme remarquable d'érudition donne à voir une autre histoire de la Grande Guerre.



Les Godillots, Tome 2

Olier, auteur et Marko, dessinateur / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Bamboo éditions, 2013, 48 p.
Rude journée pour les Godillots ! Ils viennent de découvrir la preuve d’un acte de barbarie commis sur l’ennemi par un soldat de leur propre camp. Le capitaine Mougin veut aller s’en excuser aux autorités allemandes au-delà du Front et l’intransigeant commandant Desmonnier profite justement de cet instant pour lancer une inspection de détail de l’escouade. Comment Palette, Le Bourru et leurs compagnons parviendront-ils à se tirer de ce délicat imbroglio ? Retrouveront-ils le coupable du crime de guerre et parviendront-ils à digérer la goulash hongroise ? Toutes les réponses sont à découvrir dans ce deuxième tome à l’ambiance vosgienne et hivernale…

1914-1918. La Première Guerre mondiale

Gary Sheffield / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Grund, 2013, 132 p.
Quatre-vingt-quinze ans après l'armistice de 1918, la Première Guerre mondiale reste un des événements les plus tragiques et les plus catastrophiques de l'histoire. Depuis les premières batailles de Mons et de Loos, les épouvantables carnages de la Somme, d'Arras, et de Passchendaele et jusqu'à l'enchaînement des victoires des trois derniers mois de la guerre, La Première Guerre mondiale fait revivre ce conflit d'une façon inédite à ce jour.


Des tranchées à l’alcôve : Correspondance amoureuse et érotique pendant la Grande Guerre

Constant M. Gabrielle M. Martine Bazenneyre / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Imago, 2006, 243 p.
Des récits de rêves érotiques, des conseils de masturbation, des photos pornographiques, des poils pubiens ou des flacons de sperme joints au courrier… : la correspondance de Constant et de Gabrielle, époux séparés par la guerre, ne ressemble assurément à aucune autre. D'abord réformé en raison de sa santé fragile, Constant M. est mobilisé en février 1915. La mort dans l'âme, il quitte son village jurassien, son commerce de vins, et sa femme Gabrielle. Dès le début, les lettres sont quotidiennes. Elles racontent l'horreur des tranchées, les espoirs d'une fin prochaine de l'hécatombe, implorent le secours du Petit Jésus et de la Vierge. Les prières partagées, les médailles miraculeuses, tentent de conjurer le malheur. Mais, menacé par la dépression, Constant souffre trop. Il dévoile peu à peu l'étendue de sa frustration, tout en se refusant à aller voir les prostituées, comme sa femme le lui conseille. Gabrielle l'encourage à se confier davantage. Les prières cèdent alors la place aux confidences érotiques, les médailles à des colis plus singuliers : recettes de jouissance, photos et objets sexuels…
Au cœur de la tourmente, dans l'échange complice de leurs fantasmes exacerbés par la distance, jaillit la force inattendue d'une grande passion amoureuse… A travers cette correspondance exceptionnelle, la guerre fera ainsi progressivement découvrir à ces époux, mariés depuis dix ans, une intimité qu'ils n'avaient jamais connue auparavant et qui cessera à la mort de Constant, à Salonique, en 1916.

Journal d’une adolescente dans la guerre (1914-1918)

Marcelle Le rouge / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Hachette, 2004, 492 p.
Marcelle Lerouge a treize ans lorsque la guerre éclate. Elle commence alors à tenir un journal, qui est découvert par sa famille bien après sa mort, survenue en 1974. Ce journal constitue un témoignage exceptionnel sur les représentations du conflit à l'arrière, sous l'influence de la presse d'information, de la rumeur publique et de la propagande officielle. Dans cette " guerre de la civilisation contre la barbarie ", non seulement la France ne peut pas perdre mais la victoire doit être totale et tout doit être mis en œuvre pour lutter contre un ennemi dématérialisé et déshumanisé. Commencé le 1er août 1914, au premier jour de la guerre, le journal s'achève le 11 novembre 1918 avec le sentiment qu'une période exceptionnelle est close. " Le témoignage de Marcelle Lerouge exprime très clairement, avec la naïveté d'une adolescente, ce qu'une grande partie des Français ont ressenti, vécu et pensé de la guerre. Il porte l'espoir d'un monde plus beau paradoxalement bâti dans la haine et le sang. " Jean-Yves Le Naour.

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