Marcelle Le rouge / Jean-Yves Le Naour, préfacier, Hachette, 2004, 492 p.
Marcelle Lerouge a treize ans lorsque la guerre éclate. Elle commence alors à tenir un journal, qui est découvert par sa famille bien après sa mort, survenue en 1974. Ce journal constitue un témoignage exceptionnel sur les représentations du conflit à l'arrière, sous l'influence de la presse d'information, de la rumeur publique et de la propagande officielle. Dans cette " guerre de la civilisation contre la barbarie ", non seulement la France ne peut pas perdre mais la victoire doit être totale et tout doit être mis en œuvre pour lutter contre un ennemi dématérialisé et déshumanisé. Commencé le 1er août 1914, au premier jour de la guerre, le journal s'achève le 11 novembre 1918 avec le sentiment qu'une période exceptionnelle est close. " Le témoignage de Marcelle Lerouge exprime très clairement, avec la naïveté d'une adolescente, ce qu'une grande partie des Français ont ressenti, vécu et pensé de la guerre. Il porte l'espoir d'un monde plus beau paradoxalement bâti dans la haine et le sang. " Jean-Yves Le Naour.