Guerre 1914-1918 - Histoire du XXe siècle

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Fusillé sur son brancard. L’affaire Chapelant et les fantômes de la Grande Guerre

Armand Colin, 2019, 200 p.
Présentation de l’ouvrage par l’éditeur

 

Rendez-vous de l’histoire à Blois, 2019 : Jean-Yves Le Naour présente « Fusillé sur son brancard », rencontre organisée par la librairie Mollat.

Cette affaire sera l’une des plus emblématiques après-guerre – elle inspirera d’ailleurs « Les sentiers de la gloire » de Kubrick – mais le soldat ne sera jamais réhabilité. 

Ouest-France, 4 mai 2019
Le 11 octobre 1914, au Bois-des-Loges, le sous-lieutenant Julien Chapelant est fusillé pour reddition à l’ennemi. Blessé, la jambe fracturée, il est ligoté à son brancard pour pouvoir être maintenu debout face au peloton d’exécution. Cette affaire, qui a révolté l’opinion, a suscité une grande campagne en faveur de sa réhabilitation, soutenue par les associations d’anciens combattants et la Ligue des droits de l’Homme. Mais comment faire un récit honnête et impartial de cette affaire ? En effet, il est des témoins qui accusent Chapelant et d’autres qui le disculpent intégralement. Où se situe la vérité ? 

Plutôt que de bâtir une narration unique qui enfermerait le lecteur dans la vision de l’auteur, Jean-Yves Le Naour a fait le choix de présenter deux versions différentes, délibérément partiales : la thèse de la culpabilité du sous-lieutenant et celle de son innocence. Ainsi, derrière l’histoire de ce fusillé, c’est aussi une réflexion sur la subjectivité de l’histoire et la relativité du témoignage à laquelle nous invite ce livre à la forme inédite. Pour la première fois, l’historien s’efface derrière le lecteur. À lui de se faire juge.

Verdun. Tome 3 : Les fusillés de Fleury

Holgado et Marko / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), 2018, 48 p.

Jean-Yves Le Naour passeur de la grande et de la petite histoire

Julie Ferval, Le Telegramme, 18 octobre 2018.
Dans sa dernière lettre à sa femme, le 11 juin 1916, le sous-lieutenant Gustave Herduin, fusillé sans jugement sur le champ de bataille de Verdun, clame son innocence. Pour son épouse Fernande commence alors une bataille judiciaire de longue haleine pour obtenir sa réhabilitation. Plainte contre les chefs qui ont condamné arbitrairement son mari, polémique de presse, scandale parlementaire, tout est bon pour alerter l’opinion et forcer la main au ministre de la Guerre qui ne veut pas rouvrir le dossier. L’histoire vraie de dix ans de combat, une histoire d’amour et de fidélité, au nom de la justice et de l’honneur.



Fusillés : enquête sur les crimes de la justice militaire

Larousse, 2010, 332 p.
Là-bas, aux abords de Souain, en mars par un froid matin, ils ont assassiné mon papa… écrit la petite Jeannette, dont le père, le caporal Maupas, est fusillé le 17 mars 1915. Fusillé aussi, François-Marie Laurent, pour ne connaître que le breton et n'avoir pas compris les ordres qu'on lui donnait en français. Fusillé, Jean Jaeglé, pour avoir porté presque le même nom qu'un espion allemand. Fusillés, les soldats de Verdun accusés par un médecin trop zélé de mutilations volontaires… De 1914 à 1918, plus de 2 300 soldats français ont été condamnés à mort, et 600 environ effectivement exécutés. Le plus souvent, dans un seul but : galvaniser l'énergie des troupes. Dans la plupart des cas, l'effet produit fut exactement inverse, l'écoeurement et l'indignation de leurs camarades éclatant au grand jour devant des condamnations aussi arbitraires. Alertées, informées et encouragées par les récits de ces compagnons d'infortune, parfois bien postérieurs aux faits, les familles ont cherché, dans l'entre-deux-guerres, malgré la honte qu'elles ressentaient et les pesanteurs administratives, à réhabiliter ces hommes morts pour rien. A travers archives et témoignages, cet ouvrage poignant de Jean-Yves Le Naour, historien reconnu de la Première Guerre mondiale, est un monument à la mémoire de cinquante victimes d'une machine militaire devenue inhumaine.

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