Xavier Mauduit / Jean-Yves Le Naour, 2019, produit par le Musée de la Grande Guerre du Pays de Meaux, 4 vidéos sur Youtube :
Le monument américain de Meaux
Le cimetière de Chambry
Notre Dame de la Marne
La grande tombe. Charles Péguy
Guerre 1914-1918 - Histoire du XXe siècle
Le monument américain de Meaux
Le cimetière de Chambry
Notre Dame de la Marne
La grande tombe. Charles Péguy
Visionnable à cette adresse : https://fr-fr.facebook.com/france3/videos/doc-la-guerre-de-tous-les-fran%C3%A7ais/1060553477461536/
Ce documentaire livre un récit du quotidien des Français pendant la Grande Guerre. Car la victoire de novembre 1918 fut avant tout celle d'un pays qui a su mobiliser ses ressources, ses bras et sa volonté. Elle doit son avènement à la foule des sans-grades, des obscurs, des anonymes. Dans cette première guerre totale, chacun tenait sa place : les enfants dans les écoles, les ouvrières dans les usines, les paysans dans les champs, les boulangers dans leurs ateliers, les députés dans les commissions parlementaires ou encore les maires dans leur commune ont, chacun à leur manière, opposé leur résistance à l'ennemi en fournissant les ressources nécessaires à l'effort de guerre.
Film labellisé par la mission centenaire
Présentation des grandes périodes de la Guerre 14-18 par Jean-Yves Le Naour.
Jean-Yves Le Naour / Philippe Nivet, professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Picardie : contexte historique et chronologie de la bataille de la Somme.
Bonus : un éclairage sur l'offensive allemande du printemps 1918 par Jean-Yves Le Naour
De 1917 à 1918, deux millions de soldats américains traversent l'Atlantique pour combattre dans les tranchées, aux côtés des poilus. Le documentaire raconte cette découverte mutuelle, cette rencontre entre l'ancien et le nouveau monde, faite d'étonnement respectif, d'amitié, mais aussi d'incompréhension et de confrontation. Entre ces deux peuples, le choc culturel est parfois assez violent, tant leur façon de vivre est diamétralement opposée. Ainsi, si les Américains sont attendus comme le Messie par des Français épuisés de trois ans d'un conflit impitoyable, certaines de leurs attitudes surprennent, voire choquent les soldats français. Inversement, les Américains, s'ils rendent hommage aux Français pour leur bravoure, n'hésitent pas à critiquer leurs mœurs et à dénoncer la saleté et l'archaïsme de la France.
D’après l’ouvrage de Jean-Yves Le Naour : les soldats de la honte
Lire un entretien avec Xavier Ridon sur rue89Bordeaux, 14-18 : les malades psychiques, « soldats de la honte ».
Durant la Première Guerre mondiale, nombreux sont les soldats qui ne se sont jamais remis du spectacle quotidien de l'horreur auquel ils ont assisté sur le front. C'est le cas notamment de Baptiste Deschamps qui, dès septembre 1914, s'est retrouvé prostré après un bombardement. Or, les médecins, réfractaires à la psychanalyse, importée d'outre-Rhin, se montrent impuissants face à ce type de souffrance. Promené d'hôpital en hôpital, Baptiste Deschamps se voit appliquer des méthodes douces, avant de subir la technique de Clovis Vincent, étoile montante de la neurologie française, qui consiste à infliger au patient des décharges d'électricité, pour que la douleur physique prenne le pas sur la souffrance psychique.
1918. Voilà déjà plus de trois ans que la France est en guerre. Pourtant en août 1914, tous les soldats étaient partis pour quelques semaines, quelques mois tout au plus ; ils devaient s’en revenir pour les vendanges selon les optimistes, pour la Noël selon les pessimistes. Mais à l’heure de la nouvelle année 1918, les illusions de la mobilisation sont bien loin : cela fait 41 mois que les poilus piétinent dans la boue des tranchées, qu’ils subissent les bombardements, la peur, le froid, la pluie, les poux, les rats, et l’odeur des cadavres en décomposition dont ils tentent de se protéger en fumant la pipe ou en grillant des cigarettes. « Ça a commencé comme une fête », se souvient le poilu Gabriel Chevallier, mais en 1918, il n’y a plus qu’un immense calvaire dont on ne voit pas la fin.
Avec le temps, un fossé semble s’être creusé entre le front et l’arrière : les soldats qui risquent quotidiennement leur vie considèrent les civils comme des embusqués qui ne sont pas avares du sang des autres et qui profitent de la situation pour s’enrichir ou « faire la vie ». « Ils se la coulent douce à l’arrière, enrage le personnage des Croix de bois de Dorgelès. Ils ne savent pas ce que c’est que la guerre. Personne n’y pense… Pour eux c’est comme si la guerre était à Madagascar où chez les Chinois ». Et la chanson de Craonne confirme :
C’est malheureux de voir
sur les grands boulevards
tous ces gros qui font la foire
Si pour eux la vie est drôle
Pour nous c’est pas la même chose .
L’arrière « se la coule-t-il aussi douce » que les poilus veulent bien le penser ? Le pays oublie-t-il ses enfants aux tranchées ? Y a-t-il deux France, l’une au combat, l’autre qui se désintéresserait de la guerre ? La frustration des poilus qui trouvent insupportable que d’autres continuent à vivre, presque normalement, quand eux souffrent le martyre ne doit pas égarer : si la France continue de tenir en 1918 face à l’Allemagne, c’est parce que tout le pays est uni dans la lutte, parce que chacun est à son poste, à l’avant comme à l’arrière – le soldat aux tranchées, l’ouvrière dans l’usine de guerre. Cette mobilisation humaine, économique et psychologique porte un nom : la guerre totale. Le mot n’est pas encore inventé, on lui préfère l’expression de « guerre intégrale » qu’utilise Clemenceau en 1917, mais le sens est le même : toutes les forces du pays sont au service de la guerre.
Tournées par la section cinématographique de l’armée créée en 1915, ces images exceptionnelles ne nous montrent cependant qu’un versant de la guerre. Au service de l’effort national, elles disent la bonne humeur des soldats à l’avant et la détermination de l’arrière. Elles ne racontent pas le doute, la tristesse, et surtout pas la mort. A nous de nous rappeler que ce qu’elles ne montrent pas est au moins aussi important que ce qu’elles ont l’ambition de prouver.
Lire un extrait d’un article de Jean-Yves Le Naour : Le scandale du soldat inconnu
Ce documentaire commence en 1914 et s'achève en 1920 avec la cérémonie de l'inhumation d'un soldat inconnu sous l'Arc de triomphe. Il met en avant un véritable scoop qui éclaire le rôle trouble d'un groupe de militants d'extrême droite qui a pesé dans les décisions gouvernementales.
D’après l’ouvrage de Jean-Yves Le Naour : le soldat inconnu vivant
Un documentaire passionnant sur la mémoire et les traumatismes de la Grande Guerre… Construit sous la forme d’une fiction, le documentaire parvient à tenir le spectateur en haleine et à recréer le mystère suscité par le cas Anthelme Mangin.
Le Monde, 7 novembre 2004
Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l'asile psychiatrique du Rhône. Tous les moyens sont employés pour l'identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s'étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies. Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n'arrivent pas à faire le deuil de leur proche disparu ? Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l'entre-deux-guerres et s'achèvera sur un procès à rebondissements où s'opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l'amnésique un de leurs parents. Les contemporains sont fascinés par cet homme sans passé : Jean Anouilh s'empare du fait divers pour écrire son Voyageur sans bagage et la presse baptise rapidement l'amnésique " le Soldat inconnu vivant ". Cette histoire singulière révèle en réalité une profonde souffrance née de la Grande Guerre, une douleur intime et collective : celle du deuil impossible à faire pour les familles des soldats disparus. Dans une société qui voudrait tant oublier et qui n'en finit pas de se souvenir, il n'y a pas plus de certitudes que de corps à pleurer.
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