"Je sais bien qu’on vous encourage aujourd’hui à voter la mort. L’opinion, les médias, la foule amassée devant ce tribunal qui vocifère, vous encourage, mais vous savez bien qu’un jour la peine de mort sera abolie. […] Alors le temps passera. C’en sera fini du tumulte, des encouragements, et vous demeurerez seuls avec votre jugement. Vous resterez seuls avec votre jugement. Et vos enfants, vos petits-enfants sauront un jour que vous avez décidé la mort d’un homme…"
Plaidoyer de Robert Badinter, 20 janvier 1977, procès de Patrick Henry C’est avec ces mots que Robert Badinter fit le procès de la guillotine et l’emporta. Au fil d’un récit poignant où résonne la voix de Robert Badinter, Jean-Yves Le Naour et Marko retracent les combats d’un homme qui a consacré sa vie à la justice. Avocat, intellectuel et homme politique, il incarne aujourd’hui encore la lutte contre la peine de mort. Ravivant les tensions ainsi que les enjeux politiques et sociétaux de l’époque, cette biographie restitue la force des engagements de Robert Badinter et laisse entrevoir l’homme derrière le combattant.
"Si je prouve que la société en faisant mourir un de ses membres ne fait rien qui soit nécessaire ou utile à ses intérêts, j'aurais gagné la cause de l' humanité". Par ces mots, Cesare Beccaria invente en 1764 l'abolitionnisme qui ouvre le débat sur la peine de mort au siècle des Lumières. De Voltaire à Camus, en passant par Lamartine, Victor Hugo ou Jean Jaurès, la peine capitale est dénoncée comme l'expression d'une justice aussi sommaire que cruelle et contraire à la simple humanité. De fait, ce pouvoir -laisser vivre ou "donner la mort"- suscite un malaise grandissant dans la France catholique. Fonctionnant à l'aube depuis 1832, à même le sol et non plus sur une estrade depuis 1870, la guillotine finit par être reléguée en prison en 1939, tandis que les circonstances atténuantes et la grâce présidentielle réduisent sans cesse le nombre de têtes abandonnées au bourreau. Cependant de 1959 à 1981, 17 personnes sont encore décapitées.
En racontant plus de deux siècles de débats politiques et philosophiques, appuyés sur une riche et rigoureuse documentation, l' historien Jean-Yves Le Naour éclaire cette part d'ombre au pays des droits de l'homme. De la Terreur des révolutionnaires à la guerre d'Algérie, la guillotine fut, on ne le sait pas assez, trop souvent élevée au rang d'instrument de gouvernement. Il faudra attendre 1981 et Robert Badinter, ministre de la Justice, pour clore le débat : "le temps est venu d'assumer nos angoisses et de nous appliquer à en réduire les causes. Le temps est venu de se comporter en adultes, même devant le crime." Grâce à lui, la peine de mort fut officiellement abolie le 9 octobre 1981.
Le 10 septembre 1977, la tête du dernier guillotiné de l'histoire de France tombe sous le couperet. Hamida Djandoubi est l'ultime victime d'une loi moribonde, en dépit d'une légende tenace qui fait de Christian Ranucci (l'affaire du "pull-over rouge") le dernier condamné à mort à avoir été exécuté. La France, partagée entre abolitionnistes et irréductibles vengeurs, est alors le dernier pays d'Europe occidentale à recourir à la peine de mort, qu'elle n'abolira que quatre ans plus tard…. A travers le parcours criminel et le procès de Hamida Djandoubi, reconstitués ici pour la première fois à partir du dossier judiciaire, c'est un épisode méconnu de l'histoire contemporaine qui nous est révélé. Trente ans après la loi du 9 octobre 1981, "Le Dernier guillotiné" nous rappelle aussi que la peine capitale était une sorte de loterie tragique. Car, si Hamida Djandoubi était assurément un meurtrier pervers et cruel, une mauvaise défense et le climat délétère qui règnait à l'époque n'en pesèrent pas moins sur le verdict du jury.
Le 10 septembre 1977, la tête du dernier guillotiné de l'histoire de France tombe sous le couperet. Hamida Djandoubi est l'ultime victime d'une loi moribonde, en dépit d'une légende tenace qui fait de Christian Ranucci (l'affaire du "pull-over rouge") le dernier condamné à mort à avoir été exécuté. La France, partagée entre abolitionnistes et irréductibles vengeurs, est alors le dernier pays d'Europe occidentale à recourir à la peine de mort, qu'elle n'abolira que quatre ans plus tard…. A travers le parcours criminel et le procès de Hamida Djandoubi, reconstitués ici pour la première fois à partir du dossier judiciaire, c'est un épisode méconnu de l'histoire contemporaine qui nous est révélé. Trente ans après la loi du 9 octobre 1981, "Le Dernier guillotiné" nous rappelle aussi que la peine capitale était une sorte de loterie tragique. Car, si Hamida Djandoubi était assurément un meurtrier pervers et cruel, une mauvaise défense et le climat délétère qui régnait à l'époque n'en pesèrent pas moins sur le verdict du jury.
Au coeur des tranchées
Pétain
Grenoble
Mort à l’Université
120 ans de Prix Goncourt
Exposition : Oser la liberté – Figures des combats contre l’esclavage.
Le Baron et l’Empereur – Japon, la voie de la guerre
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L’ Affaire Markovic
Halimi à la plage
A tribord, toute !
1922 – 1929 : les années folles ?
BD : Hubert Germain
Exposition
Exposition « Le Soldat inconnu« , à l’occasion du 100e anniversaire de l’arrivée du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe, du 12 novembre 2020 au 2 janvier 2022.
Rééditions
La série Charles de Gaulle (quatre tomes), réédition en intégrale le 28 avril 2021.