Jean-Yves Le naour et Catherine Valenti. Omnibus, 2023
En 1892, Edmond de Goncourt nomme pour exécuteur testamentaire son ami Alphonse Daudet, « à la charge pour lui de constituer, dans l’année de mon décès, à perpétuité, une société littéraire dont la fondation a été, tout le temps de notre vie d’hommes de lettres, la pensée de mon frère et la mienne, et qui a pour objet la création d’un prix annuel de 5 000 francs destiné à un ouvrage littéraire, et d’une rente annuelle de 6 000 francs au profit de chacun des membres de la société ». Ce n’est pourtant que onze ans plus tard, le 19 janvier 1903, que naît cette « contre-Académie française » – constituée pour mettre en valeur le roman, genre méprisé par les Immortels du quai Conti – dont le prix est rapidement devenu le plus prestigieux et le plus convoité des prix littéraires français.
Cet ouvrage encyclopédique, composé de 120 notices, érudit mais souvent drôle dans la forme comme dans le fond, s’intéresse aux grandes controverses qui ont agité le paysage littéraire français comme aux polémiques, aux conflits et aux psychodrames qui secouent régulièrement l’Académie Goncourt. Chaque roman primé se découvre dans son contexte littéraire, politique, social et culturel. C’est aussi toute l’histoire de France qui défile, la littérature de notre pays étant le reflet de ses combats et de ses épreuves. De la Grande Guerre à la décolonisation en passant par la Shoah, Vichy, et les questions de mœurs, l’exil, l’identité, le deuil, la sexualité…
Claude Plumail / Fabien Blanchot / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), 2023, 56 p.
Ce n’est pas seulement un des maquis les plus anciens, gonflé par la loi sur le STO qui fait fuir des centaines de jeunes dans la montagne. Ce n’est pas seulement un des principaux maquis, tant par la zone contrôlée, le plateau du Vercors, que par les 4 000 hommes rassemblés et prêts à combattre. C’est aussi un lieu de sacrifice. Un haut lieu de la Résistance et le terrain d’une répression impitoyable de la part de l’occupant. Le Vercors, c’est l’héroïsme et le sacrifice, la fierté du soulèvement contre l’occupant nazi, mais aussi la tragédie d’une répression sanglante. Le maquis qui a laissé la plus grande empreinte dans notre mémoire.
Marko / Jean-Yves Le Naour, Dunod, mai 2023, 128 p.
Voici l’histoire d’une femme qui a dit non. Au patriarcat, à la colonisation, à l’inégalité. Militante, femme politique, c’est en tant qu’avocate que Gisèle Halimi a mené ses plus grandes batailles. En 1961, elle dénonce l’emploi de la torture en Algérie lors du procès de Djamila Boupacha. En 1972, elle pose la question de la liberté à disposer de son corps ; en 1978, elle fait le procès du viol à Aix-en-Provence ; et elle parvient en 2000 à faire triompher la loi sur la parité au terme d’un long combat. Pour transformer ses luttes en victoires, Gisèle Halimi est devenue stratège. Elle a fait des tribunaux des tribunes, s’est adressée à l’opinion au-dessus de la tête des juges afin d’infléchir la loi. L’histoire de Gisèle Halimi est celle d’une rebelle, d’une enfant qui n’a peut-être jamais guéri de ses humiliations et qui s’est dressée toute sa vie contre les inégalités. Désormais, son histoire est aussi la nôtre.
Marko / Holgado / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), Mai 2023, 56 p.
Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, un « ordre de la nuit » fait de petites mains, qui hébergent, qui convoient, qui ravitaillent et sans lesquels rien n’aurait été possible. Des centaines de résistants de « l’armée des ombres », discrets, silencieux, organisent le plus grand réseau d’évasion de la Seconde Guerre mondiale. Son but : conduire des aviateurs de Belgique jusqu’au Pays-Basque, en évitant les patrouilles allemandes, les gendarmes de Vichy et les garde-frontières franquistes. Voici l’histoire d’une montagne indomptable, d’une comète qui traversait la France en déchirant la nuit de l’occupation, l’histoire d’hommes et de femmes rebelles dont la liberté guidait les pas, un «ordre de la nuit» sans lequel rien n’aurait été possible.
Thébaud, Françoise / Le Naour, Jean-Yves, Il n'y avait pas que des poilus, les femmes sur tous les fronts, épisode 2/4 de la série « Vivre en temps de guerre, une histoire », France Culture, mardi 11 octobre 2022, émission de Xavier Mauduit, « Le Cours de l’histoire ».
Manu Cassier / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), septembre 2022
"Le scandale politique qui a fait vaciller la 5e République" En 1968, Charles d Gaulle est un président vieillissant qui semble de plus en plus déconnecté du peuple. Dans l’ombre, la guerre de succession a déjà commencé. Le 1er octobre, le corps de Stefan Markovic, un Yougoslave travaillant pour Alain Delon, est retrouvé dans une décharge. À partir de cette sordide histoire criminelle s’échafaude un incroyable complot politique destiné à mêler le nom des Pompidou à l’affaire. Une histoire de guerre de succession, de coup bas, d’affaire de mœurs inventée de toute pièce dans le but d’empêcher Pompidou d’accéder à la présidence, par tous les moyens, même les plus sales.
Gérard Collard, libraire, (https://www.lagriffenoire.com/), présente l’Affaire Markovic, 20 septembre 2022
Jean-Yves Le Naour présente l’Affaire Markovic sur le site Ligneclaire.info, 1er septembre 2022
« Il fallait un sacré talent pour s’attaquer à l’affaire Markovic, l’ancien garde du corps d’Alain Delon. Assassiné en 1968, il est au cœur d’une incroyable manipulation politique visant Georges Pompidou et sa femme. Au scénario, Jean-Yves Le Naour – docteur en histoire – relève le gant avec maestria, épaulé par Manu Cassier au dessin. Au prix de multiples recherches et entretiens, Le Naour décortique le mécanisme de cette trouble histoire, « la fabrique du complot », pour reprendre le titre de l’un des chapitres. »
L.B. Ouest France, 2 octobre 2022
« Ce roman graphique détaille une des affaires politiques et médiatiques les plus salaces de la Ve République. Passionnant et pédagogique. »
Télé Star, 26 septembre 2022
« Jean-Yves Le Naour au scénario et Manu Cassier au dessin nous la font revivre dans cet album, bien documenté. On ignore encore aujourd’hui qui a tué Markovic, même si des doutes existent et qu’on les retrouve dans cette BD qui se lit comme un polar. Après tout, c’en est un et un bien retors. «
Michel Pralong, Le Matin, 20 septembre 2022.
« Le Naour et Cassier livrent un joli déroulé de cet emballement incontrôlé, mêlant complot, ambition politique et lutte pour l’intégrité morale. Passionnant. »
La Voix du Nord, 18 septembre 2022
« Jean-Yves Le Naour, à qui on doit déjà le quadriptyque sur Charles de Gaulle, chez Bamboo, s’attache à présenter les faits avec une rigueur journalistique. Il décortique les intérêts de chacun des protagonistes, sans donner sa propre version. Les faits seulement les faits, certes un poil romancés. Il livre seulement en fin d’album une version personnelle, avec un supplément texte. Au dessin, Manu Cassier met en scène de manière cinématographique, en multipliant les plans et les situations avec des cadres serrés, et en développant des personnages aux expressions fortes. »
Nicolas Domenech, Planète BD, 16 septembre 2022
« Pas besoin d’autres ingrédients pour bâtir un solide album de bande dessinée. D’autant qu’il ne s’agit pas d’invention pure, mais d’une affaire bien réelle, sans doute l’une des plus sales – certains diront dégueulasses – de toute l’histoire de la Ve République. »
Jean-François Cadet, RFI, 8 septembre 2022
« Dans une veine similaire à celle des Affaires d’État des éditions Glénat (sans la dimension fictive), Jean-Yves Le Naour et Manu Cassier racontent les dessous (dans les limites de nos connaissances) d’un épisode peu glorieux de la Vème République. Ils montrent très bien qu’une fois la machine judiciaire et médiatique en action, le nom de Georges Pompidou, et a fortiori celui de sa femme Claude, furent durablement entachés. Et que les intérêts de quelques-uns l’ont emporté sur l’équité et la justice pénale. Pompidou commentera ainsi : « Le problème avec la calomnie, c’est qu’il en reste toujours quelque chose. »
Jonathan Fanara, Le Mag du ciné, 4 septembre 2022
« L’affaire Markovic dont on ne connait pas le meurtrier reste comme un des mauvais moments de la Ve République. Toute une époque. Services spéciaux étrangers, règlements de comptes, Marcantoni vrai truand, du tordu qui en fera l’affaire criminelle la plus lourde de l’après-guerre. L’album très bien construit se termine par un dossier complet sur le sujet de Jean-Yves Le Naour. »
Ligne claire, 1er septembre 2022
Cet album très bien scénarisé retrace fidèlement le déroulement de l’une des plus sales affaires de la Ve République et montre des pistes qui mènent vers les services secrets. Passionnant.
Marcel Quiviger, Le Télégramme, 31 août 2022
« Après avoir déjà traité le sujet à travers un documentaire diffusé sur France 5, il revient sur les faits en en détaillant la chronologie et en s’attardant sur la psychologie des principaux protagonistes. Sans se priver d’un apport fictionnel (le journaliste-enquêteur est, par exemple, une pure création) le scénariste passe en revue les événements, les enjeux politiques et met en scène les principaux acteurs reprenant mot à mot leurs déclarations de l’époque. Si l’album ne fait pas toute la lumière (mais cela semble aujourd’hui encore bien difficile) il restitue le climat particulier qui a encombré ce qui n’était, à l’origine, qu’un simple fait divers. »
Catherine Valenti / Jean-Yves Le Naour, Dunod, 160 p., Mai 2022.
Avocate de la cause des femmes, Gisèle Halimi est la grande stratège du mouvement féministe. Organisatrice de procès très médiatiques, elle sait transformer le tribunal en tribune pour mieux conquérir l’opinion et obtenir de nouveaux droits, garantis par la loi. Rebelle, « avocate irrespectueuse », elle est une femme qui a dit non. Non à la colonisation, au patriarcat, aux traditions, à la domination des femmes. De la défense des indépendantistes à l’IVG et la criminalisation du viol, Gisèle Halimi a initié et accompagné la plus grande révolution sociale et culturelle du second XXe siècle. Disparue depuis 2020, ses mots résonnent encore avec justesse : « Ne vous résignez jamais ! »
Gisèle Halimi, la jeune fille insoumise, sur France inter, dimanche 3 avril 2022 à 21h00, dans l’émission de Stéphanie Duncan, « Autant en emporte l’histoire ».
Brice Goepfert / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), mars 2022
En embarquant pour Londres, ils emportent l’honneur de la France. Tout paraît immuable sur ce morceau de roche face à l’océan : la même mer indomptable, les mêmes hommes, solidaires, fidèles et silencieux. Mais en 1940, c’est le continent qui est enseveli sous la marée nazie. Après avoir entendu l’appel du 18 juin, les hommes se concertent. Il faut partir, vivre libre comme tous ceux qui chérissent la mer, et continuer la lutte. Tous les hommes décident alors de s’embarquer pour l’Angleterre pour prendre le seul parti qui leur soit naturel, celui de la fidélité à la patrie et à la liberté.
Le Naour Jean-Yves / Condon Cédric, 2022 (Kilaohm productions-France Télévision-Histoire-RTBF)
Voici l’histoire d’une femme, d’une rebelle, d’une avocate qui a dit non. Non à la colonisation, au patriarcat, aux traditions et à la domination des hommes. De la défense des indépendantistes algériennes à la parité en passant par le droit à l’IVG et la pénalisation du viol, Gisèle Halimi a initié et accompagné la plus grande révolution sociale et culturelle de la seconde moitié du XXe siècle : l’émancipation des femmes.
La droite qu’est-ce que c’est ? Quelles ont été ses idées au cours du temps ? Désignant à l’origine le groupe des « Aristocrates » au Parlement, partisans d’un exécutif royal fort, ils seront par la suite les partisans du nationalisme, du libéralisme ou encore du conservatisme. Entre philosophie, débats idéologiques et applications pratiques, voici le récit dessiné de l’histoire de la droite pour comprendre le passé et éclairer le présent. Avec un humour parfois féroce mais sans méchanceté, cette bande dessinée explore toutes les facettes de cette famille politique, de Dieu à Sarkozy, en passant par Napoléon et de Gaulle, le RPR de Jacques Chirac et l’UMP. Ou comment apprendre et rire en même temps !
Exposition « Le Soldat inconnu« , à l’occasion du 100e anniversaire de l’arrivée du Soldat inconnu à l’Arc de Triomphe, du 12 novembre 2020 au 2 janvier 2022.
Rééditions
La série Charles de Gaulle (quatre tomes), réédition en intégrale le 28 avril 2021.