Holgado et Marko / Jean-Yves Le Naour, Bamboo (Grand Angle), 2016, 46 p.
Disponible en espagnol, Yermo Ediciones, 2017.
Disponible en italien, Mondadori.
Disponible en néerlandais, Saga Uitgaven.
Jean-Yves Le Naour auteur de « Verdun avant l’orage » : « Il y a une logique qui mène à Hiroshima ».
Michaël Martinez / Jean-Yves Le Naour : interview, Nice Matin, 22 février 2016
Des coulisses du pouvoir à l'horreur des tranchées, va se jouer le sort de la Grande Guerre. Décembre 1915, les Allemands semblent préparer une attaque d’envergure sur l’un des points stratégiques de la ligne de défense française, à Verdun. Mais le Maréchal Joffre se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne. Janvier 1916, l’attaque ne fait plus le moindre doute. Seul un miracle pourrait sauver Verdun. Et le miracle se produit : pendant des jours, la pluie s’abat sur la ville, repoussant l’offensive des troupes allemandes.
Des coulisses du pouvoir à l'horreur des tranchées, va se jouer le sort de la Grande Guerre. Décembre 1915, les Allemands semblent préparer une attaque d’envergure sur l’un des points stratégiques de la ligne de défense française, à Verdun. Mais le Maréchal Joffre se refuse à renforcer la zone, persuadé que la vraie bataille se jouera en Champagne. Janvier 1916, l’attaque ne fait plus le moindre doute. Seul un miracle pourrait sauver Verdun. Et le miracle se produit : pendant des jours, la pluie s’abat sur la ville, repoussant l’offensive des troupes allemandes.
L'issue de la Première Guerre mondiale est connue de tous et pourtant, en avançant avec les doutes, les peurs et les tâtonnements des contemporains, Jean-Yves Le Naour fait revivre une année à suspense. Il ravive de sa plume alerte le cours des mois chaotiques qui conduisent à l'étrange victoire alliée. Au printemps 1918, par trois fois – en mars, avril et mai –, Français et Britanniques ont le sentiment de frôler la défaite. On a l'impression de rejouer septembre 1914 ! On se bat sur la Marne, et Paris, bombardé, est en proie à la panique. De tous côtés, les fronts se resserrent : depuis mars 1918, la paix signée avec la Russie bolchevique libère 1 million de soldats allemands pour l'Ouest. Une course contre la montre s'engage avec un unique objectif : tenir. À l'été 1918 rien n'était écrit et l'Allemagne pouvait encore l'emporter.
Septembre 1939. La France est en guerre et le grand Charles, petit colonel, ne parvient toujours pas à convaincre l’État-major d’adopter une stratégie plus offensive fondée sur la concentration des blindés. Mais il est déjà trop tard : le 10 mai 1940, les forces allemandes déferlent sur la France. Face aux traîtres qui souhaitent pactiser avec l’ennemi, il veut continuer à se battre. Mais quand Pétain s’empare des rênes du gouvernement, il part pour Londres le 17 juin, emportant avec lui l’honneur de la France.
Avant d'être le fondateur de la Résistance le 18 juin 1940 et le président de la République en 1958, le général de Gaulle a d'abord été un combattant de la Grande Guerre, un officier plein d'assurance et d'illusions. Fait prisonnier sur le champ de bataille de Verdun en 1916, le capitaine de Gaulle tente à sept reprises de s'évader des forteresses allemandes.
1917 est une année de rupture. Le peuple épuisé, las de la guerre, doute et réclame la paix. Chacun cherche une porte de sortie honorable : le gouvernement français hésite, la Grande-Bretagne s'effraie, le chancelier allemand Bethmann-Hollweg, qui voudrait en finir, est congédié, tandis que la Russie renverse le tsar. L'empereur d'Autriche-Hongrie, Charles Ier, et le pape Benoît XV élaborent quant à eux des projets de paix. En vain, personne n'étant prêt à en payer le prix. 1917 est aussi l'année décisive du conflit qui marque la véritable naissance du XXe siècle, avec ces deux tremblements de terre que sont la révélation de la puissance américaine et la révolution bolchevique. La guerre, non plus nationale mais idéologique, échappe aux Européens et fait apparaître un monde nouveau, coincé entre deux messianismes : l'idéalisme wilsonien et le communisme. Après 1914. La grande illusion, 1915. L'enlisement et 1916. L'enfer, Jean-Yves Le Naour continue de mettre son talent narratif au service de l'histoire et raconte avec brio cette année charnière. Se fondant sur des archives inédites et mêlant les expériences du peuple à celles des hauts fonctionnaires, il dresse un tableau complet qui n'épargne aucune grande figure. De l'échec de Ribot, alors président du Conseil, lors des négociations avec l'Autriche, aux basses manoeuvres de Clemenceau pour parvenir au pouvoir, tout est révélé.








A la fin août 1914, après la Bataille des Frontières à cheval entre la France et la Belgique, Alfred Richy et Camille Muller, deux poilus de 22 ans, ont tenté en vain de rejoindre leur unité repliée sur Verdun. Voulant reprendre des forces dans la maison familiale d’Alfred à Baslieux, tout près de Longwy, les deux compères n’y sont pas restés une nuit ou une semaine comme ils l'avaient prévu. En réalité, ce sont 4 ans et 2 mois qu’Alfred et Camille ont passé à l’arrière du front, loin des combats! Découvrez l’aventure extraordinaire de ces deux hommes, qui ont eu le culot, durant toutes ces années d’Occupation, de vivre et dormir sur le plancher juste au-dessus de la chambre réquisitionnée par les troupes allemandes! Alfred et Camille n’étaient ni lâches ni déserteurs. Des hommes tout simplement, accrochés à leur liberté et leur indépendance de paysans. Ce récit incroyable a pu être nourri par le souffle d’Alfred Richy qui, tout au long de sa retraite forcée jusqu’en 1918, a retranscrit au jour le jour dans un carnet son ressenti ainsi que les échos de son village.
Le 2 août 1914, le Marseillais André Martin-Laval, bien que réformé, se porte volontaire pour rejoindre ses frères cadets déjà sous les drapeaux. Fernand, sergent mitrailleur et engagé, prévient la veille toute sa famille de l'annonce de la mobilisation générale. Antoine, caporal infirmier et simple conscrit, manifeste sa ferveur patriotique dans les rues d'Avignon. Trois frères entrent dans la guerre… ainsi que leurs parents, leurs trois soeurs, leurs amis, leur pays. André Martin-Laval, tour à tour simple fantassin, téléphoniste dans les tranchées, télégraphiste dans le génie, puis dans l'aviation, termine la guerre en tant qu'officier. Mireille Martin-Laval, une fille d'André, a pieusement conservé les documents rares et exceptionnels légués par son père. Carnets de route, mémoires, lettres et cartes postales, dessins d'enfant, photographies inédites… permettent de suivre le parcours d'André ainsi que des membres de la famille durant la guerre. Comme celui d'Antoine Martin-Laval dont une lettre, adressée à sa soeur Marie, a été publié en 1998 dans Paroles de Poilus.
À la veille de l'anniversaire du centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, cet ouvrage étudie le parcours des combattants israélites d'un régiment de Provence, le 112e régiment d'infanterie, qui tenait avant la guerre garnison à Antibes puis à Toulon. Qui donc étaient ces poilus juifs de ce régiment de Provence ? À quelles batailles de la Grande Guerre ont-ils participé ? Comment pratiquaient-ils leur religion sur le front ? Quelle était la part de l'antisémitisme au sein du régiment durant le conflit ? Cet ouvrage décrit la situation des Juifs en France avant-guerre puis donne un aperçu historique du régiment tout en accentuant la démarche avec des conscrits israélites dont René Cassin deviendra la personnalité la plus célèbre. Se penchant plus près sur l'expérience personnelle de ces hommes, Olivier Gaget restitue avec soin la biographie d'officiers, parmi lesquels le député Maurice Bokanowski, mais aussi les impressions de trois combattants, analysées ici grâce aux témoignages uniques de leurs journaux de guerre. Des recherches formidablement documentées pour un indispensable devoir de mémoire.
















