Ecrit par Jean-Yves Le Naour / réalisé par Condon Cédric, produit par Emmanuel Migeot (Kilaohm productions), 52 min., 2013.

Prix du public au festival du film d’histoire de Pessac.


Le 2 mai 1978 s’ouvre à Aix un procès qui va marquer un tournant dans le sort réservé jusque-là aux affaires de viol en France. Un procès rendu possible par la ténacité de deux femmes refusant d’abdiquer devant les pressions d’une société et d’une justice qui préfèrent détourner les yeux. Et le combat d’une avocate – Gisèle Halimi – et des mouvements féministes, qui entendent désormais briser le tabou et changer le regard de la société sur le viol.

En ce temps là, le viol était la faute des femmes. Au début des années 70, les hommes le juraient, les policiers le croyaient, la justice le confirmait. La violée était perçue comme consentante. Une jupe courte suffisait à lacérer sa moralité. Sa féminité même était l’instigatrice du crime. Et d’abord en ce temps là, le viol n’était pas un crime.

Sorj Chalandon : contrainte par corps, Le Canard enchainé, 5 mars 2014 

Extrait du documentaire

Dailymotion / TeLeRAMA