Avec Catherine Valenti, Seuil, L’Univers historique, 7 mars 2003, 400 p.
Disponible en chinois, Renmin University Press, 2009, 368 p.
La pratique de l'avortement s'est très largement répandue au XIXème siècle, en rapport avec les profondes mutations sociales et matérielles de la nouvelle civilisation industrielle.
La généralisation des moyens mécaniques a complété voire supplanté les vieilles potions herbacées et les remèdes plus ou moins inefficaces issus de l'Antiquité. Cependant, les ressorts moraux viennent justifier la répression : crime contre Dieu, l'avortement devient également et avant tout, de la fin du XIXème siècle jusqu'à 1945, un crime antinational et antipatriotique qui enlève de nouveaux citoyens et de nouveaux soldats à une communauté angoissée par son atonie démographique et par le dynamisme de la natalité allemande.La revendication du droit à l'avortement va néanmoins se faire entendre. D'abord par la reconnaissance de l'avortement thérapeutique, en 1852. Défendu ensuite dans une perspective révolutionnaire par les néo-malthusiens de la Belle Époque, le droit des femmes à disposer de leur corps finit par s'imposer au début des années 1970, entraînant avec lui un débat passionné qui ne cessera pas avec le vote de la loi Veil.
Dans la presse
Histoire de l’avortement (XIXe-XXe siècle), Cyril Olivier, Clio, numéro 18/2003, Mixité et coéducation, mis en ligne le 9 décembre 2003.
Daniel Bermond, Lire, mai 2003 :
Étrangement, il n’existait pas d’histoire de l’avortement en bonne et due forme, sinon des études éparses, non synthétisées. Jean-Yves Le Naour et Catherine Valenti comblent avec bonheur un vide historiographique en balayant plus de deux mille ans de disputes, depuis Platon jusqu’aux lois Aubry-Guigou. […] A noter que sur la répression, notamment celle toujours avancée des lois de 1920 et 1923, les auteurs corrigent bien des idées reçues.
Philippe-Jean Catinchi, Le Monde, 18 avril 2003 :
La pratique de l’avortement attendait son historien. En contemporanéistes Catherine Valenti et Jean-Yves Le Naour ont relevé le défi avec une Histoire de l’avortement, d’une clarté des enjeux qui le dispute à la rigueur de l’analyse.
La pratique de l'avortement s'est très largement répandue au XIXème siècle, en rapport avec les profondes mutations sociales et matérielles de la nouvelle civilisation industrielle.
La revendication du droit à l'avortement va néanmoins se faire entendre. D'abord par la reconnaissance de l'avortement thérapeutique, en 1852. Défendu ensuite dans une perspective révolutionnaire par les néo-malthusiens de la Belle Époque, le droit des femmes à disposer de leur corps finit par s'imposer au début des années 1970, entraînant avec lui un débat passionné qui ne cessera pas avec le vote de la loi Veil.
Ce volume aborde les grands thèmes de l'histoire politique de la France depuis 1940, tels qu'ils sont étudiés en DEUG, dans les instituts d'études politiques et dans les classes préparatoires. Les thèmes essentiels s'y rapportant sont présentés, dans les conditions des épreuves écrites et orales, à travers des sujets analysés et commentés, complétés par des encadrés qui vous apportent des conseils concrets. Cet ouvrage facilite l'apprentissage et la maîtrise des connaissances tout en constituant un outil d'entraînement efficace pour vos TD et examens.
La Grande Guerre porte l'espoir d'une France lavée de l'humiliation de la défaite de 1870 et purgée du péril « pornographique » de la Belle Époque : on fustige la nation des plaisirs et de la dégénérescence, coupable de compromettre la victoire. Et l'on soupçonne en premier lieu la loyauté des femmes - « marraines », adultères, prostituées, infirmières ou employées d'usines-, accusées de corrompre le soldat. Propulsée au cœur du conflit, la morale sexuelle sacralise en effet le « poilu » viril et chaste qui arrachera la victoire au péril de sa vie. Mais elle méconnaît l'immense frustration affective et sexuelle des combattants, et le trouble que provoque le culte de la virilité chez des hommes amoindris par la solitude, le sang et la mort. 
Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l'asile psychiatrique du Rhône. Tous les moyens sont employés pour l'identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s'étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies. Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n'arrivent pas à faire le deuil de leur proche disparu ? Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l'entre-deux-guerres et s'achèvera sur un procès à rebondissements où s'opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l'amnésique un de leurs parents. 



















