Guerre 1914-1918 - Histoire du XXe siècle

Auteur/autrice : Webmestre (Page 8 of 11)

Qui a volé la Joconde ?

Vendémiaire (Echo), 5 septembre 2013, 154 p.
Le cambriolage le plus extravagant du XXe siècle. Le 21 août 1911, les gardiens du Louvre constatent l’incroyable disparition de la Joconde. Malgré l’aide de Bertillon, la police piétine. On accuse les Allemands. Des escrocs proposent de restituer le tableau contre rançon. On arrête Guillaume Apollinaire soupçonné d’être le commanditaire; Picasso serait complice… Dans un style vivant, s’appuyant sur les archives de la police, Jean-Yves Le Naour nous fait revivre cette histoire qui, par son retentissement, fit de la Jocondele tableau le plus célèbre du monde...



Le procès du viol

Ecrit par Jean-Yves Le Naour / réalisé par Condon Cédric, produit par Emmanuel Migeot (Kilaohm productions), 52 min., 2013.

Prix du public au festival du film d’histoire de Pessac.


Le 2 mai 1978 s’ouvre à Aix un procès qui va marquer un tournant dans le sort réservé jusque-là aux affaires de viol en France. Un procès rendu possible par la ténacité de deux femmes refusant d’abdiquer devant les pressions d’une société et d’une justice qui préfèrent détourner les yeux. Et le combat d’une avocate – Gisèle Halimi – et des mouvements féministes, qui entendent désormais briser le tabou et changer le regard de la société sur le viol.

En ce temps là, le viol était la faute des femmes. Au début des années 70, les hommes le juraient, les policiers le croyaient, la justice le confirmait. La violée était perçue comme consentante. Une jupe courte suffisait à lacérer sa moralité. Sa féminité même était l’instigatrice du crime. Et d’abord en ce temps là, le viol n’était pas un crime.

Sorj Chalandon : contrainte par corps, Le Canard enchainé, 5 mars 2014 

Extrait du documentaire

Dailymotion / TeLeRAMA







Plus belle la vie – la boite à histoires

PUF, 2013, 204 p.
Il est de bon ton de critiquer Plus belle la vie, série emblématique et quotidienne de France 3. Les intellectuels la dénigrent, l’extrême droite l’exècre, les islamistes la vomissent, et pourtant, chaque soir, ce programme démarré en 2004 et qui compte plus de 2 000 épisodes rassemble une moyenne de cinq millions de téléspectateurs. Cette réussite est-elle un hasard ? Rendez-vous familial fédérateur, Plus belle la vie ne correspond à rien de connu, avec son audience atypique qui réunit des jeunes et des vieux, des riches et des pauvres, des ouvriers et des diplômés du supérieur. On la dit politiquement correcte, et pourtant on y voit des homosexuels s’embrasser langoureusement et des drogués se piquer à l’héroïne, à la grande fureur du CSA. Parce qu’elle porte l’ambition de parler du monde tel qu’il est à travers la chronique d’un quartier, d’être un "laboratoire humain" et une caisse de résonance des problèmes de société contemporains, cette série dit quelque chose de la France et des Français : mais de quoi Plus belle la vie est-elle le nom ?

Le vol de la Joconde

Didier Bontemps / Jean-Yves Le Naour, Roymodus, 2012, 47 p.
Cette BD est tirée d’une histoire vraie que beaucoup ignorent : la Joconde a bien été volée en août 1911 et, durant deux années, la police se cassera les dents sur toutes les pistes pour tenter de la retrouver. Ce n’est que la maladresse du voleur qui la fera réapparaître en décembre 1913 à Florence. En s’inspirant de l’histoire vraie (le scénariste est historien), cette BD s’inscrit dans un cadre comique en montrant comment la Police s’est embourbée dans des pistes toutes plus ridicules les unes que les autres. L’Allemagne, la Belgique, la Hollande, ont été accusées, les millionnaires américains surveillés, le journaliste Roland Dorgelès suspecté, Picasso inquiété et Guillaume Apollinaire a passé sept jours en prison.

Le soldat inconnu vivant,

Mauro Lirussi / Jean-Yves Le Naour, Roymodus, 2012, 89 p.

Le soldat inconnu vivant

Entretien avec F. Mayaud, bdgest.com, 3 avril 2012
Le 1er février 1918, un soldat amnésique est interné à l'asile psychiatrique du Rhône. Tous les moyens sont employés pour l'identifier et le rendre à sa famille. Son portrait s'étale à la une des journaux et est affiché sur les portes de toutes les mairies. Plusieurs centaines de familles reconnaissent en lui un père, un fils ou un frère disparu à la guerre. Comment départager ces familles qui n'arrivent pas à faire le deuil de leur proche disparu ? Une longue et douloureuse enquête débute. Elle durera tout l'entre deux-guerres et s'achèvera sur un procès à rebondissements où s'opposent tous ceux et celles qui ont reconnu en l'amnésique un de leurs parents. Les contemporains sont fascinés par cet homme sans passé : Jean Anouilh s'empare du fait divers pour écrire son Voyageur sans bagage et la presse baptise rapidement l'amnésique " le Soldat inconnu vivant". Cette histoire singulière révèle en réalité une profonde souffrance née de la Grande Guerre, une douleur intime et collective : celle du deuil impossible à faire pour les familles des soldats disparus. Dans une société qui voudrait tant oublier et qui n'en finit pas de se souvenir, il n'y a pas plus de certitudes que de corps à pleurer.

Les poilus

Garnier-flammarion, ils ont fait la France, 2012.
Les poilus ? C’est le nom modeste donné aux héros anonymes qui, de 1914 à 1918, dans les tranchées, ont résisté aux assauts allemands. Ils ont été écrasés sous des milliers d’obus, étouffés, la bouche pleine de terre, gazés. Mais, couverts de boue et de sang, ils ont, au coup de sifflet de leurs officiers, escaladé les parapets des tranchées et, offrant leurs corps aux mitrailleuses, ils ont contreattaqué les offensives ennemies. Les Allemands n’ont pu briser ce front, qui a tenu quatre ans, de la Marne à la mer du Nord. Les poilus ont donc sauvé la France du désastre. Mais un million trois cent cinquante mille d’entre eux sont morts dans cet affrontement. À ces pertes considérables, il faut ajouter plus de deux millions et demi de blessés, dont des dizaines de milliers d’amputés, de « gueules cassées », de gazés. Les poilus ? Ce sont ces indomptables, et ces morts, ces disparus, ces corps meurtris, défigurés. Et ce sont ces familles orphelines, le souvenir et la souffrance au coeur. La France victorieuse de 1918 porte ainsi, au flanc, une plaie béante. Chaque commune a dressé s ur une place ou dans le cimetière un monument aux morts, aux poilus. Il représente l’un d’eux, qui, baïonnette au canon, appelle ses camarades à le suivre. Le « souvenir français » – une association s’est donné ce nom – n’oublie pas ceux qui sont « morts pour la France ».

1914 : la grande illusion

Perrin, 2012, 404 p.

Disponible en poche, collection « Tempus », Perrin, 2016, 480 p.

A la lumière des recherches les plus récentes, 1914 offre une synthèse des événements qui ont précédé et suivi l'entrée en guerre de l'Europe. Dans une approche très concrète,nourrie d'archives, Jean-Yves Le Naour y restitue la façon dont cette année a été vécue par les contemporains, loin des antichambres ministérielles ou princières. Il montre la France plongée en situation de tension extrême, sensible à la moindre rumeur : les plaques de publicité Maggi ou du bouillon Kub auraient servi d'indications à l’armée allemande en marche, les Russes auraient débarqué au Havre, des espions allemands distribuent des bonbons empoisonnés, les soldats 
allemands coupent les mains des enfants durant l’invasion, etc.…

Mais ce volume revisite évidemment les grands événements de 1914 comme l’attentat de Sarajevo, l’assassinat de Jean Jaurès et la bataille de la Marne. Il fait place à des événements ignorés habituellement de l’historiographie : l’hésitation du gouvernement qui, partant pour Bordeaux, a failli décréter Paris « ville libre », sans défense, afin d’éviter sa destruction dans des combats ; l’incroyable réception de la célèbre voyante, Mme Fraya, en pleine nuit du 1er août devant une assemblée de ministres angoissés qui s’en remettent à l’irrationnel pour se rassurer ! Ou pourquoi Joffre a laissé les Allemands passer par la Belgique (contrairement à la version officielle, on savait que les Allemands passeraient par là !). L'auteur revient sur la fameuse « Union sacrée » qui ne restera qu'un rêve : les querelles se poursuivent, à fleurets mouchetés…. A chaque page, le récit est vivant et le lecteur peut éprouver ce climat si particulier, attisé par les premières morts, les errements des contemporains, leurs espoirs, leurs troubles et leurs angoisses.

Nos salles obscures

Réalisé par Nicolas Levy-Beff, produit par Emmanuel Migeot (Kilaohm productions), 52 min., 2012.
Dans la France des trente glorieuses, le cinéma s'impose comme premier loisir des Français. On s'y rend en famille ou entre amis ; cela tient du rite, comme l'école, l'église ou l'armée, qui réunit toutes les classes sociales. En ce temps-là cette sortie hebdomadaire dépasse de loin le simple fait d'aller voir un film. C'est une sorte de cérémonie joyeuse, rythmée par un rituel, auxquels le public est très attaché ! Aller au cinéma, c'est se retrouver dans sa salle de quartier, découvrir les actualités, "s'ennuyer" devant un documentaire, s'émerveiller avec un dessin animé, siffloter l'air de Jean Mineur et enfin se délecter à l'entracte, d'un cornet glacé. Ce n'est qu'après ces moments, que le film commence, pour la joie des petits et des grands… 

Distraction populaire et familiale pour certains ou lieu de culture pour d'autres, ces heures passées dans les salles obscures, ont beaucoup compté pour la génération des babys boomers qu'elles ont en quelque sorte façonné. Grâce aux témoignages de passionnés de cette sortie, Nos salles obscures fait renaître avec humour et émotion cette époque où le cinéma était un spectacle complet. Ce film montre aussi combien toutes ces petites salles de cinéma, lieux de rencontre et de socialisation ont été importantes dans la vie des quartiers et dans le cœur de ses habitués. Parmi les intervenants : le journaliste et écrivain Olivier Barrot ou encore l'historien Jean Tulard.

On a volé le Maréchal !

Condon Cédric / Jean-Yves Le Naour, produit par Emmanuel Migeot (Kilaohm productions), 52 min., 2012.
Dans la nuit du 19 février 1973, un commando de six hommes pénètre dans le petit cimetière de l'île d'Yeu, ouvre une tombe et enlève le cadavre du maréchal Pétain ! Leur but : foncer sur Verdun pour l'enterrer au milieu des Poilus de 14-18 avec la volonté de réhabiliter spectaculairement la mémoire du maréchal… mais l'opération finit piteusement, le cadavre de Pétain abandonné dans un garage de Saint-Ouen. Les commanditaires de cette opération sont les ténors du pétainisme de l’après-guerre, Tixier-Vignancour en tête. 

Cette aventure est révélatrice du combat que mène l’extrême droite pour retrouver une place dans le paysage politique d’une France, de la mort de Pétain à la création du Front National en 1973. Un documentaire qui associe archives, témoignages mais aussi scènes de reconstitutions dignes des polars des années 1970. Un documentaire de genre en quelque sorte.

Désunion nationale : la légende noire des soldats du Midi

Vendémiaire, 2011, 192 p.

Disponible en poche, collection « Echo », vendémiaire, 2013, 192 p.


Le 21 août 1914, près de Nancy, le XXe corps, un bataillon lorrain, et le XVe, composé en majorité de soldats marseillais, se voient confrontés à un terrible tir de barrage de l'artillerie allemande. En quelques heures, les troupes engagées sont décimées : dans certaines compagnies, on compte 80 % de pertes. C'est la retraite, catastrophique, et la fin du plan de campagne de Joffre : les Allemands déferlent par les plaines du nord et la Picardie.





Dans ces premières semaines de guerre où tout se joue, l'État-major et le gouvernement cherchent des boucs émissaires. Ce seront les soldats du Midi. En pleine Union sacrée, l'antagonisme resurgit, viscéral, entre la France du nord et celle du Sud, nourri de préjugés racistes issus du XIXe siècle et diffusés jusque dans la littérature populaire comme en témoigne la figure de Tartarin de Tarascon. L'affaire du XVe corps empoisonnera les esprits pendant toute la durée du conflit, provoquant à Paris interpellations à la Chambre, démissions et règlements de comptes politiques, et dans les tranchées humiliations, persécutions, voire exécutions arbitraires contre des combattants accusés d'être, par nature, de mauvais patriotes.

Histoire de l’abolition de la peine de mort

Préface de Robert Badinter, Perrin, 2011, 404 p.

Lire la préface de Robert Badinter

"Si je prouve que la société en faisant mourir un de ses membres ne fait rien qui soit nécessaire ou utile à ses intérêts, j'aurais gagné la cause de l' humanité". Par ces mots, Cesare Beccaria invente en 1764 l'abolitionnisme qui ouvre le débat sur la peine de mort au siècle des Lumières. De Voltaire à Camus, en passant par Lamartine, Victor Hugo ou Jean Jaurès, la peine capitale est dénoncée comme l'expression d'une justice aussi sommaire que cruelle et contraire à la simple humanité. De fait, ce pouvoir -laisser vivre ou "donner la mort"- suscite un malaise grandissant dans la France catholique. Fonctionnant à l'aube depuis 1832, à même le sol et non plus sur une estrade depuis 1870, la guillotine finit par être reléguée en prison en 1939, tandis que les circonstances atténuantes et la grâce présidentielle réduisent sans cesse le nombre de têtes abandonnées au bourreau. Cependant de 1959 à 1981, 17 personnes sont encore décapitées. 

En racontant plus de deux siècles de débats politiques et philosophiques, appuyés sur une riche et rigoureuse documentation, l' historien Jean-Yves Le Naour éclaire cette part d'ombre au pays des droits de l'homme. De la Terreur des révolutionnaires à la guerre d'Algérie, la guillotine fut, on ne le sait pas assez, trop souvent élevée au rang d'instrument de gouvernement. Il faudra attendre 1981 et Robert Badinter, ministre de la Justice, pour clore le débat : "le temps est venu d'assumer nos angoisses et de nous appliquer à en réduire les causes. Le temps est venu de se comporter en adultes, même devant le crime." Grâce à lui, la peine de mort fut officiellement abolie le 9 octobre 1981.

Le dernier guillotiné

First, 2011, 190 p.
Le 10 septembre 1977, la tête du dernier guillotiné de l'histoire de France tombe sous le couperet. Hamida Djandoubi est l'ultime victime d'une loi moribonde, en dépit d'une légende tenace qui fait de Christian Ranucci (l'affaire du "pull-over rouge") le dernier condamné à mort à avoir été exécuté. La France, partagée entre abolitionnistes et irréductibles vengeurs, est alors le dernier pays d'Europe occidentale à recourir à la peine de mort, qu'elle n'abolira que quatre ans plus tard…. A travers le parcours criminel et le procès de Hamida Djandoubi, reconstitués ici pour la première fois à partir du dossier judiciaire, c'est un épisode méconnu de l'histoire contemporaine qui nous est révélé. Trente ans après la loi du 9 octobre 1981, "Le Dernier guillotiné" nous rappelle aussi que la peine capitale était une sorte de loterie tragique. Car, si Hamida Djandoubi était assurément un meurtrier pervers et cruel, une mauvaise défense et le climat délétère qui règnait à l'époque n'en pesèrent pas moins sur le verdict du jury.

Bokassa Ier, notre ami l’empereur

Condon Cédric / Jean-Yves Le Naour, produit par Emmanuel Migeot (Kilaohm productions), 52 min., 2011.
Ce film est le récit du couronnement le plus absurde de l'histoire, le plus ubuesque de tous les temps, celui de Bokassa Ier, dictateur de Centrafrique et grand admirateur de Napoléon, qui se fit sacrer empereur le 4 décembre 1977, dans une scénographie digne du tableau de David.

Un film entièrement à base d'archives, dont une partie vient d'être déclassifiée par l'armée, à qui l'Elysée avait demandé d'envoyer plusieurs équipes d'opérateurs militaires pour offrir au nouvel empereur le film de son sacre. Un film de famille en quelque sorte!
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